Quel calage choisir pour bien protéger vos colis ?

Quand un colis s’abîme pendant le transport, ce n’est pas uniquement le produit qui est touché : c’est aussi votre image, votre relation client, votre rentabilité. Bien choisir son matériau de calage est donc essentiel. Ce guide complet vous explique comment choisir la bonne solution, selon le type de produit, sa fragilité, votre budget, votre engagement écologique et les solutions disponibles sur le marché.

Pourquoi le calage est indispensable dans un colis ?

Durant le transport, un colis subit des chocs, vibrations, empilements, renversements, changements de température. Même bien emballé dans un carton, si le produit n’est pas bloqué et amorti, il peut se fendre, se fissurer, couler, ou même se briser.

Choisir un bon calage permet de :

• Absorber les chocs ;
• Éviter les mouvements internes ;
• Répartir les forces d’écrasement ;
• Protéger les angles et surfaces fragiles ;
• Réduire les retours clients, litiges, coûts de SAV.
  
  

Comment choisir le bon matériau de calage ?

Avant de choisir, posez-vous trois questions :

➡ Quel est le produit ? Fragile, lourd, liquide, électronique ?

➡ Quel mode de transport ? Poste, DHL, palette, export ?

➡ Quelle image de marque ? Classique, haut de gamme, écologique ?

Ces critères déterminent le bon matériau : papier kraft, mousse, fibre naturelle, coussins d’air, carton ondulé, chips de calage, etc.

Les principaux matériaux de calage (avantages, limites, usages)

Le papier kraft froissé

• Calage économique, recyclable, écologique.
• Adapté aux produits peu fragiles à fragiles.
• Très utilisé en e-commerce, boutique artisanale, cosmétique.
• Ne convient pas aux produits très lourds ou aux objets en verre sans complément.
  
  

Le papier bulle (classique ou kraft)

• Le plus connu et utilisé.
• Protège des chocs et des rayures.
• Version classique : plastique PE, recyclable.
• Version “papier bulle kraft” chez OVOL : bulles d’air recouvertes de papier → 100 % recyclable, plus écologique.
• Idéal pour objets fragiles : vaisselle, déco, électronique.
  
  

La mousse (PE, PU, profil mousse, plots mousse)

• Protection souple mais résistante.
• Utilisée pour angles, cadres, écrans, meubles, vitrage, machines.
• Les profilés mousse épousent la forme du produit
• Excellente absorption de chocs.
  
  

Les fibres naturelles et calages papiers

(Exemple : fibre de bois, frisure kraft, carton ondulé)

• 100 % recyclables, compostables.
• Bonne présentation : idéal pour coffrets cadeaux, cosmétiques, produits artisanaux.
• Ne convient pas aux objets lourds ou très fragiles.
  
  

Les coussins d’air (Airbags d’emballage)

• Légers, rapides à utiliser.
• Gonflés à l’air, ils remplissent les vides dans le carton.
• Protéger uniquement si le produit est correctement enveloppé d’abord.
• Gain de place au stockage.
  
  

Les chips de calage (polystyrène ou amidon)

• Version polystyrène : légers mais peu écologiques.
• Version amidon : meilleure image écoresponsable.
• Pratique pour combler les espaces autour de flacons, pots, petits objets.
  
  

La mousse expansive

• Solution premium.
• La mousse se forme autour du produit : calage personnalisé.
• Idéal pour électronique, pièces mécaniques, œuvres d’art.
• Coût plus élevé et usage industriel.
  
  

Les croisillons et alvéoles carton

• Fabriqués en carton rigide.
• Séparent les produits entre eux (bouteilles, pots, cosmétiques, verrerie).
• Adaptés à l’alimentaire, au vin, aux bougies, parfums.
  
  

Quel matériau de calage choisir selon le type de produit ?

Le choix du calage dépend directement de la nature du produit : sa fragilité, son poids, sa forme et sa valeur. Voici comment adapter le bon matériau en fonction de chaque type de marchandise.

Produits en verre, bouteilles, céramique ou porcelaine

Ces produits sont très sensibles aux chocs et aux vibrations. Il est recommandé de les emballer individuellement dans du papier bulle ou de la mousse, puis de les insérer dans un carton renforcé (double ou triple cannelure). Pour les bouteilles ou flacons, on peut utiliser des croisillons ou des séparateurs en carton pour éviter tout contact entre eux. Ce type de calage maintient chaque produit à distance des autres et absorbe les chocs.

Cosmétiques, parfums, petits flacons ou pots

Ces articles sont souvent contenus dans des emballages rigides mais cassants. Il est conseillé de les entourer de papier bulle, mousse fine ou sachets de protection, puis de les placer dans un carton avec des compartiments ou des alvéoles carton. Cela empêche les collisions entre produits et réduit le risque de fuite ou de casse pendant le transport.

Livres, papeterie, documents plats

Ces produits ne demandent pas de calage volumineux, mais doivent être protégés contre les pliures et les chocs sur les coins. L’envoi peut se faire dans une enveloppe cartonnée rigide, un étui livre ajustable ou un emballage plat en kraft avec renfort. Si plusieurs livres sont expédiés dans un carton, un simple papier kraft froissé peut suffire pour éviter les mouvements.

Textiles, vêtements, accessoires souples

Ces produits sont les plus faciles à expédier, car ils ne craignent pas les chocs. Ils peuvent être envoyés dans une pochette plastique d’expédition, une pochette kraft ou une enveloppe compostable. Aucun calage n’est nécessaire, sauf si l’on souhaite maintenir une présentation soignée (papier de soie, etc.).

Produits électroniques, high-tech, ordinateurs, smartphones

Ce sont des articles à la fois fragiles et sensibles aux chocs. Ils doivent être protégés avec de la mousse sur mesure, des plaques thermoformées ou des enveloppes antistatiques. L’intérieur du carton doit être parfaitement rempli pour éviter les mouvements, avec un calage en mousse, du papier bulle spécial électronique ou des coins de protection mousse. Pour les produits de forte valeur, il est recommandé d’ajouter un double emballage.

Produits lourds, métalliques, pièces mécaniques

Ces produits demandent un calage robuste et résistant à la compression. On privilégie les profils mousse, les coins renforcés, le carton ondulé épais et un carton double ou triple cannelure. Si le poids est trop important, la caisse bois ou palette filmée est plus appropriée. Le calage doit absorber les vibrations sans se tasser sous le poids de l’objet.

Les erreurs fréquentes à éviter avec le calage

Même si on utilise un bon calage, certaines erreurs peuvent rendre l’emballage inefficace :

Ne pas remplir les vides dans le carton

Si un produit peut bouger, même légèrement, il risque d’accumuler de l’élan et de se briser en cas de choc. Le calage doit supprimer tout espace vide.

Trop compresser le produit

À l’inverse, si on tasse trop le calage, on peut créer des pressions internes qui fissurent un objet fragile (exemple : verre, céramique, capot plastique).

Choisir une solution de calage inadapté au poids

Le papier kraft froissé fonctionne pour des objets légers, mais pas pour des pièces métalliques ou des éléments lourds. Un produit lourd doit être calé avec des mousses denses, du carton ondulé épais ou des profilés mousse.

Utiliser uniquement du papier bulle sans blocage

Le papier bulle protège des chocs mais n’empêche pas un objet de se déplacer. Il doit toujours être accompagné d’un matériau de calage pour immobiliser.

Mélanger calage et produits alimentaires non protégés

Certaines mousses ou plastiques ne conviennent pas au contact alimentaire ou cosmétique sans emballage primaire hermétique.

Check-list rapide

• Le produit ne bouge pas dans le colis
• Le calage ne se tasse pas sous le poids
• Les zones fragiles (angles, bords, surfaces) sont protégées
• L’emballage est bien fermé et résiste à une chute
• Une photo est prise avant expédition (preuve si litige).
  
  

Conclusion

Choisir le bon matériau de calage, c’est éviter les mauvaises surprises : casse, retour, perte client. Entre le papier kraft, le papier bulle, la mousse, la fibre de bois, les coussins d’air ou les chips de calage, chaque solution a son usage. Si vous devez retenir une règle simple : le calage doit empêcher tout mouvement et absorber les chocs, sans compresser le produit.